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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 12:16

Jeudi 16 juin, c’est le grand départ.

 

Le soleil brille et chauffe, profitons-en bien, car les conditions météo ne seront peut-être pas les mêmes  les 17 prochains jours !!!!

Décollage à 15h au lieu de 14h15.

Après un vol sans histoire, malgré quelques  turbulences, nous arrivons à Keflavík sous le soleil à 16h (heure locale).

01-arrivee

 

 

 

 

Depuis les hublots, nous apercevons nos premiers paysages islandais : lupins, lave, toundra arctique, fumées de l’usine géothermique de Blue Lagoon.

 

 

 

 

Après moult tracas dus à une panne informatique et à l’inexpérience d’une stagiaire, nous prenons possession de notre compagnon de route, un 4 X 4 KIA Sportage automatique bleu marine 34890 km au compteur et nous souscrivons à l’assurance complémentaire « Super CDW » (12 000 Kr) qui ne peut être payée qu’en Islande *.

Le temps de passer au bureau de change, car demain, c’est le 17 juin, jour de fête nationale, et nous voilà partis vers notre première étape : la péninsule Reykjanes.

Dès que nous rencontrons le petit cochon rose Bonus à la sortie de l’aéroport, nous nous arrêtons faire nos emplettes. Tout Reykjavík a du se donner rendez-vous ici, il y a autant de monde que dans nos supermarchés une veille de Noël, mais beaucoup moins de caisses.
Quarante minutes d’attente pour payer, ce doit être l’effet 17 juin.

 

Nous reprenons notre route vers Blue Lagoon  (Bláa Lónið)  à travers nos premières laves tourmentées.

  Situé dans un champ de lave (Svartsengi : les champs noirs), dans un décor surréaliste, ce lac, est une piscine d’eau chaude naturelle à 40°,  alimentée par l’usine géothermique campée à proximité.

01-pano-Blue-copie-1.jpg 

Une constante odeur d’œuf pourris nous accueille, elle est due au soufre présent  dans cette eau chaude qui émane de sources captées à 1800 m sous terre et est évacuée vers le lagon après avoir alimenté la centrale et s’être un peu refroidie.

Quelques baigneurs barbotent dans une eau opalescente, certains ont le visage enduit de silice blanchâtre.

01 Blue 2 01-Blue1

Des volutes de vapeur masquent et dévoilent l’usine, tout cela est un peu irréel et ne nous incite pas à la baignade.

Bleu, d’accord, mais lagon…, rien ici ne nous rappelle les vrais lagons de la Réunion.

Nous sommes Islandais depuis trop peu de temps pour apprécier les bienfaits de la terre qui vit sous nos pieds ….

Nous rejoignons le port de Grindavík par la 43, c’est une bourgade composée de quelques maisons décrépies clairsemées ça et là, présentée dans le Gallimard comme « un pittoresque village de pêcheurs » ; cela doit faire un bout de temps qu’ils n’y sont pas allés !!

Nous continuons sur la 427 (route en terre qui aurait mérité son classement en F)  à vitesse réduite jusqu’à la minuscule église en bois de Krísuvík (Krísuvíkurkirkja), entourée de moutons gambadant dans l’herbe verte. Malheureusement, un imbécile l'a brûlée au nouvel an 2010 pour célébrer la nouvelle année…

 

01-Kri 2 01-Kri 1

Nous poursuivons sur la 42 qui devient de la tôle ondulée après quelques kilomètres de goudron ; ce ne sont que fondrières, graviers, pierres et montagnes russes.

Pas mal pour un baptême de 4 X 4 !!

A droite, la mer bleue et des moutons ; à gauche, des cairns (ou des Trolls ?) et des moutons ; devant : rien ; derrière : rien.

01-mout 01-route troll

De Blue Lagoon à Breiðabólstaður (soit 80 km), nous n’avons croisé que trois voitures et des centaines de moutons.

Nous sommes heureux d’arriver sur la 38 goudronnée.

Le bleu lumineux des lupins qui bordent la route illumine la vue magnifique sur le Mont Hekla dans le lointain.

L’odeur d’œufs couvés nous prend à la gorge.

Exténués par ces 105 km de routes défoncées, nous arrivons enfin (à 21h45) à notre ferme de Hjarðarböl.

Et là, pas de bol !!!

Nous avions pris soin de téléphoner à 19h pour donner notre position et le fermier nous avait assuré qu’il gardait notre dîner au chaud. Il a sûrement changé d’idée entre temps, car sur place, il nous a rétorqué qu’après 19h30, ils ne servaient plus.

Après nous être déchaussés (c’est très mal vu de garder ses chaussures à l’intérieur), nous nous  installons dans notre chambre confortable, puis nous  allons à Selfoss dîner dans un snack. Nous ne savions pas ce que contenaient nos assiettes, mais c’était appétissant.

Direction Hveragerði (les jardins chauds) surnommé « la ville des fleurs », haut lieu de la géothermie islandaise.

Dans les zones d’activité volcanique, le magma forme des poches en profondeur ou se répand à la surface par éruptions. Ce sont ces poches de magma qui sont à l’origine des manifestations géothermiques (solfatares, geysers, sources chaudes et marmites de boues bouillonnantes.

Dans les serres poussent tomates, poivrons et concombres dont nous ferons une grande consommation lors de notre séjour.

Dans d’autres serres, sont cultivés pommes, oranges, kiwis et bananes que nous dégusterons en dessert.

01-Hver 2

 

 

 

 

En montant vers le golf, nous faisons connaissance avec notre premier geyser : le Grýla. De loin, nous le voyons cracher à trois ou quatre mètres de hauteur ; lorsque nous sommes devant lui, il nous salue d’un panache d’au moins dix mètres.

Merci. Nicolas est heureux.

 

 

 

 

 

 

  

01-Hver 3

 

 

 

 

Rue Hvernammad ( ?) dans une cavité que nous surnommons « trou du diable » bouillonne et déborde une eau nauséabonde, l’activité est telle, que je n’ose y plonger le thermomètre ; à côté, un micro geyser crachote une eau à 70°.

 

 

Plus loin s‘étiole un jardin mangé à demi par les fumerolles soufrées.

01-Hver 1

 

 

 

 

 

 

Au fond de la rivière issue de la captation d’eau chaude poussent des mousses ferrugineuses.

 

 

 

 

 

 

 

Pratiquement à l’angle des rues Hverahlið et Laufskógar, une maison bénéficie d’une source d’eau chaude personnelle. Dans le jardin, un trou béant d’environ quarante mètres carrés  laisse apercevoir une eau frémissante. Il y a quelques années, une fissure vomissant de la vapeur est apparue dans le plancher de la maison. Je crois que j’aurais déménagé !!

Partout  des évents de vapeur jaillissent de la terre.

Le Geyser Ruslahver (ou Önnuhver)  jadis, endormi, servait de poubelle ; en 1947, lors d’un tremblement de terre il se réveilla et recracha toutes les ordures.

01- Hver 3

 

 

 

 

Des lupins, encore des lupins, l’Islande pratique intensivement la lupiniculture **.

 

 

 

 

 

 

 

*   Si vous voulez en savoir plus sur les assurances, voir la catégorie "Tout ce qu'il faut savoir sur l'Islande", au chapitre Conduire en Islande 

** Si vous voulez en savoir plus sur les lupins, voir la catégorie "Tout ce qu'il faut savoir sur l'Islande" au  chapitre Flore islandaise 

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commentaires

V
Vous etes tres negatif et n'encouragez pas les gens a partir en voyage. Si vous n'etes pas aventuriers restez chez vous! Un voyage bien preparé en Islande est forcement un voyage reussi! Au sinon<br /> certaines photos sont pas mal.
Répondre
M
<br /> <br /> Si je n'ai pas préparé mon voyage, personne ne l'a fait !!!<br /> Il faut aussi donner ses sentiments négatifs. L'islande, ce n'est pas le pays des Bisounours.<br /> Si je n'avais pas aimé l'Islande, je n'y serais certainement pas retournée 7 fois<br /> <br /> <br /> <br />