Me voici revenue sur "le continent" où l'Hekla m'accueille sous un beau soleil.
Un dernier coup d'œil sur les Vestmann.
Comment résister à Seljalandsfoss ?
J'avais projeté d'aller faire un tour derrière Glúfrafoss mais le niveau de l'eau est bien trop élevé.
Quatre cascades d'un seul coup d'oeil
A quelques encablures la cascade vers Paradísarhellir
Puis par la route 246 vers Ystiskáli, Írárfoss et à quelques minutes, une autre cascade dont je n'ai pas trouvé le nom.
Le village de Ásólfsskáli est le départ de quelques randonnées.
Je grimpe pour découvrir la rivière Miðskálaá et le point de vue.
Lorsque je redescends, je glisse sur de l'herbe mouillée, m'écroule à plat ventre et commence à glisser dans la pente. Heureusement qu'une grosse touffe d'herbe était là pour m'y accrocher !!!
Ásólfsskálakirkja
Encore une belle inconnue
Seljavellir, depuis le temps que je voulais aller me baigner dans cette piscine à ciel ouvert… Ce n'est pas la pluie diluvienne qui va me faire rebrousser chemin.
On m'a dit qu'il fallait suivre le tuyau sur la gauche en partie basse. Le tuyau ? Point de tuyau. Il est tout simplement recouvert par une épaisse couche de cendres de l’Eyjafjallajökull.
Je suis les traces de pas d’abord dans le lit de la rivière (pas encore marée haute), puis sur un petit chemin caillouteux. Deux gués à franchir d’une grande enjambée, un pont fait d’une planche posée sur deux rochers. Pas rassurée, on voit et on sent le point de rupture. Il ne terminera pas la saison…
Un autre pont de singe dont le tiers est déjà brisé... Un rocher que l’on doit étreindre pour passer le torrent glaciaire Laugará (la rivière du bain) où le pied à bien du mal à tenir. A l’aller, tout va bien. Au retour, la peur me prend, je ne sais pas où poser le pied. Heureusement qu’un Allemand arrive et qu’il me saisit fermement le poignet.
Plus que quelques mètres et Seljavallalaug apparaît, enfin, depuis le temps où je voulais la voir. J
Deux Islandais et deux Islandaises, nus comme des vers barbotent, je trempe la main dans une eau bien chaude et là, je me rends compte que j’ai oublié mon maillot et ma serviette dans la voiture lorsque je suis revenue chercher la housse de mon appareil photo. L L
Dépitée, je reviens à la voiture, trempée jusqu’aux os.
Je veux prendre en photo la grotte de Rútshellir, et là, c’est la catastrophe. L’appareil siffle, rien ne s’affiche sur l’écran. Je le sèche soigneusement, mais rien n’y fait. Je prends quand même quelques clichés, à l’aveugle. On verra bien. L
Le moral dans les chaussettes, je continue vers Vík et m’arrête à l’église de Skeiðflöt.
Il pleut toujours autant. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais attraper d’autres coups de soleil…
Je n’ai même pas envie d’aller voir au-dessus de Selfoss et ne m’y arrête même pas. Je crois bien que je vais pleurer.
Il fait tellement mauvais à Vík, que je ne visite pas ce que je ne connaissais pas encore.
Photo "au jugé", de l'intérieur de la voiture, de l'église de Vík
Je prends le l’essence, en trois fois. La première, j’oublie un zéro et affiche 700 KR, la deuxième fois, j’affiche bien 7000 Kr et la troisième fois je complète avec 2000 Kr. Je sais maintenant que le réservoir contient au moins 10 000 Kr.
Surprise à la sortie de Vík. La route est coupée et refaite quelques mètres plus loin, la rivière est noire des cendres de l’Eyjafjallajökull.
Tout le paysage a changé, les lupins ne sont même plus là. Je sais qu’ils reviendront, plus beaux qu’avant, mais quelle tristesse.
J’implore mon appareil photos de refonctionner, je lui dis que peu d’appareils voient d’aussi belles choses, enfin, plein de niaiseries du même genre. Mais il siffle toujours. Je monte le chauffage et la ventilation au maximum pour le réchauffer et le sécher en profondeur, et là, bercée par le ronronnement du moteur, la chaleur, la route droite à l’infini et le manque de sommeil, je m’endors. Mon voyage aurait pu s’arrêter ici, mais Thor devait veiller sur moi. Je me réveille au bout de quelques secondes, minutes, mètres, kilomètres ? dès que je mors le bas-côté. Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas percuter les piquets jaunes de droite et de gauche. La voiture fait quelques embardées avant que je n’arrive à la remettre dans le droit chemin. J’ai eu une sacrée trouille.
Je repars en ouvrant en grand les fenêtres. Tant pis, l’appareil va se geler, mais nous arriverons entiers à Klaustur.
Je suis logée à Hunkubakkar, dans un petit chalet. Je peux même me faire un peu de cuisine.
Ici, l’accès à Internet est gratuit, mais il faut rester dans le salon. Un courriel d’Hólasport m’attend, m’informant qu’ils peuvent effectuer l’excursion au Laki après-demain car d’autres personnes se sont inscrites. Je file à l'hôtel Geirland pour demander s’ils peuvent m’emmener le lendemain au lac Langisjór. La route est ouverte depuis la veille. Nous irons donc. Tout s’organise bien. La journée se termine mieux que l'après-midi.
L’appareil dort bien sagement, posé sur le radiateur, avec ses batteries.