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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 23:50

Vendredi 17 juin, fête nationale.

 

Le soleil a brillé toute « la nuit », difficile de trouver le sommeil, les rideaux sont trop courts en longueur et en largeur !!!

La journée s’annonce radieuse.

Branle-bas de combat, Jean-Louis a perdu son billet d’avion. Après maintes recherches, nous téléphonons à l’agence à Paris pour leur demander conseil.

Pas d’autre issue que de le faire rééditer (à nos frais) par Icelandair le jour de notre départ.

Une idée lumineuse me vient. Et s’il était avec la carte routière donnée par Budget ? Par chance, il y est bien. Téléphone à Paris et grosse rigolade aux dépens de Jean-Louis.

Nous voici repartis après un solide petit déjeuner : thé, café, lait, céréales diverses et variées, pains et beurres de toutes sortes, confitures, yaourts et súrmjolk  ou skyr en version aromatisée (genre de fromage blanc nature ou aux fruits) tomates, concombres, œufs durs, charcuterie, quartiers de pommes et d’oranges (Nous n’avons pas goûté à tout …).

Jean-Louis fatigué par la route cahotante de la veille cède le volant à Nicolas.

Après avoir franchi l’un des plus grands ponts d’Islande qui enjambe le torrent Ölfusa, plein d’essence à Selfoss, c’est férié, il n’y a pas de station à chaque coin de rue et le 4 x 4 est gourmand.

Petite visite aux vieilles maisons du XVIII° siècle à Eyrarbakki (village souvent cité dans « la Cloche d’Islande d’Halldor Laxness ».

Nous récupérons la N1 à Selfoss et nous dirigeons vers le sud.

Les chevaux batifolent et les brebis accompagnées de leurs deux agneaux paissent dans les verdoyantes et grasses prairies que nous traversons.

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Halte sur le pont qui franchit la Markartljót. Au loin, nous découvrons l’archipel des îles Vestmann  (Vestmannaeyar).

 

 

 

Nous laissons la route N°1 et empruntons la 249 qui se dirige vers Þórsmörk.

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Depuis quelques kilomètres,  nous avons remarqué une belle chute qui s’élance du mont Eyjafjall, c’est Seljalandsfoss.

 

 

 

 

 

 

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Haute de 40 mètres, elle se transforme en écume irisée balayée par le vent.

En suivant prudemment le petit sentier glissant, nous pouvons passer derrière sans nous mouiller. C’est féerique.

 

 

 

 

 

 

Nous continuons notre chemin par la F249. C’est notre première vraie route réservée aux 4 X4. Nicolas enclenche la 4H/D* et c’est parti progressivement car il faut amadouer la bête.

Nous nous faisons doubler à toute allure par les énormes 4 X 4  des habitants de Reykjavík venus passer la fin de semaine à la campagne.

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Le paysage est bucolique, des ruisseaux dévalent les pentes moussues, quelques maisons colorées se détachent du vert des flancs des collines.

 

 

 

 

 

Le décor change, le vert fait place aux dégradés de gris.

Nous accélérons un peu l’allure et nous arrêtons dubitativement devant le premier gué.

Pas le temps de se creuser la tête, un 4 X 4 attelé  d’une remorque passe sans ralentir.
Il y a environ dix centimètres d’eau …

Les quatre autres gués se franchissent tout aussi facilement. Il y a suffisamment de circulation  (ce n’est tout de même pas la place de l’Etoile) pour que nous nous fiions aux autres véhicules.

Notre hôte (qui avait consulté le 1777) nous avait conseillé de nous arrêter au niveau de la route piétonne menant à Þórsmörk car l’eau était beaucoup trop haute pour nous pour s’aventurer au delà.

Merci pour ce judicieux conseil, car l’eau arrive au moins jusqu’au moyeu des hautes voitures qui s’y engagent.

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Nous décidons de pousser, à pieds, jusqu’au bord opposé du lac  glaciaire.

Nous admirons les icebergs blancs, bleus, noirs, translucides.

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 Nicolas descend en chercher un fragment et l’expression sucer de la glace prend ici tout son sens.

 

 

 

 

 

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Au bout d’une demi-heure de marche, sous un soleil de plomb (30°), nous rebroussons chemin, car plus nous avançons, plus le glacier recule. Nous n’y arriverons jamais.

 

 

 

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Surprise à notre retour, les Trolls ont profité de notre absence pour nous crever un pneu. Ce n’est pas dû à une pierre coupante, mais à un clou.

Déballage de tout le fourniment.
En 7 minutes, c’est changé et rangé. Si c’était pour Schumacher, il n’y aurait pas de quoi pavoiser, mais là, les hommes sont contents de leur  œuvre.

 

 

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 Ce lagon glaciaire du Gigjökull a totalement disparu sous les cendres lors de l'éruption de l' Eyjafjallajökull en mars 2010...

 

 

 

 

 Il faudra attendre demain pour  faire réparer le pneu, car aujourd'hui c’est férié, et tout est fermé.

Pourvu que nous ne crevions pas une deuxième fois !!

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Déjeuner (à 15h) au pied de la cascade Seljalandsfoss, un petit vent frisquet fait envoler nos provisions.

Le ciel est d’un bleu limpide.

 

 

 

 

Nous poursuivons notre route jusqu’à Skógar, nous longeons une immense plage de sable noir constellée de blocs de lave. A quoi sert une plage, puisque ici, personne n’aurait l’idée de tremper un orteil dans une eau aussi froide ?

Enjolivée par des champs de lupins et deux magnifiques arcs-en-ciel, la cascade de Skógafoss choit de 60m.

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Une légende raconte que sous la chute se trouve le trésor de Þrasi, premier colon d’Islande et que l’on peut voir les reflets de l’or dans les arcs-en-ciel.

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Plus loin, au bout d’une route caillouteuse, se trouve la langue glaciaire de Sólheimajökull née du volcan Katla.

 

 

 

 

 

 

 

 Dans le silence, on entend le clapotis de l’eau sous la glace et le craquement de la glace produit par Nicolas qui vient de s’embourber en traversant pour rapporter un fragment de glace pure !!!

A l’hôtel Dyrhólæy de Brekkur, nous avons l’agréable surprise d’occuper deux chambres.

Le repas est délicieux : soupe d’asperges, saumon, légumes froids (tomate, concombre, poivron, salade), glace vanille. (Tél. : +354 487 1 333 - Fax : +354 487 1 507) 
 

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 Nous projetons de rendre visite au phare de Dyrhólæy par la 218, mais nous devons rebrousser chemin, car c’est clôturé à cause de la nidification jusqu’au 1er juillet.

 

 

 

 

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Dommage, nous ne verrons pas non plus de près les falaises de Renisfjara ni les aiguilles creuses qui évoquent Etretat.

 

 

 

 

 

La violence des flots et des embruns ont creusé une imposante arche dans une coulée de basalte dont les parois abruptes abritent d’importantes colonies de macareux qui, dès l’été venu, bravent la virulence des vents pour y installer leur nid. 

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Par la 215, route bordée de prairies, nous découvrons le village de Reynir et sa charmante église ceinte d’un minuscule cimetière, avant d’arriver à la plage de sable noir de Reynishverfi.

 

 

 

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De gigantesques orgues basaltiques tachetés de blanc abritent quelques macareux et pétrels fulmars.

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Nous poussons jusqu’à Vík ; le distributeur d’essence et le lavage sont en panne.

Le temps se couvre, dommage, car l’église, entourée de lupins est magnifique, nous ne pourrons l’immortaliser.

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Des angéliques bordent le chemin qui mène à la plage.

 

 

 

 

 

Il fait gris, le brouillard tombe, pour nous, le classement dans les 10 premières plus belles plages du monde n’est pas justifié.

Retour à l’hôtel.

Aujourd’hui, pas la moindre fumerolle, aucun effluve nauséabond, pas le plus petit geyser.

Sommes-nous encore en Islande ?

 

 

 

*        Si vous voulez en savoir plus sur la conduite et les routes, voir la catégorie "Tout ce qu'il faut savoir sur l'Islande" au chapitre Conduire en Islande

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