Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 19:39

L’Islande est l’une des terres les plus jeunes du monde, à la fois géologiquement et historiquement.

Est-elle l’illustre « Ultima Thulé » dont parle le Grec Pythéas au IV° siècle avant JC ?

Il a fallu attendre le VIII° siècle pour que les moines irlandais qui étaient en quête d’une terre isolée s’y établissent.

L’histoire de l’Islande est indissociable de celles des Vikings qui la colonisèrent en 874.


       Vikings en l'an 1000 (image Gallimard)                         Viking en l'an 2000




874 : Accostage du premier colon : Ingólfur Arnarson.
Une stèle érigée à
Ingólfshöfði en commémore l'arrivée.
Ce fut le début de l’immigration.


                           
                                    Photo : english.ust.is

Les vikings Norvégiens étaient des fermiers qui fuyaient le manque de terres et les impôts (déjà !!), ils vinrent s’établir en Islande avec leur famille.



La civilisation islandaise est maintenant ordonnancée en "clans" qui constituèrent une sorte d'Etat gouverné par une assemblée : l'Alþing qui siège pour la première fois à Þingvellir en 930.





Les colons ne voulaient pas répéter les injustices qu'ils avaient fuies.
L’Alþing est le plus vieux parlement du monde encore en activité.




En 985, Erik le Rouge, un hors-la-loi banni découvre le Groenland.






Son fils Leifur Erikson
aborde en l’an 1000 sur la côte est des Etats-Unis (Christophe Colomb a été largement devancé …)




                        

Lors de l’Alþing en 999, la religion scandinave est abrogée en faveur du christianisme. Þorgeir Þorkelson  fait entendre raison aux membres de son clan afin de renoncer aux dieux  Þórr et à Oðin pour éviter l’affrontement entre les deux religions.


                    Þórr (Thorr) (Wikipedia)                                  Oðin (Wikipedia)

Jusqu’à 1150, c’est « l’Âge de la Paix » appelé ainsi en référence au calme qui a régné entre les clans.



Il dit : "Ayons une seule loi et une seule foi, car si nous rompons la loi, nous romprons la paix ". Þorgeir jeta les effigies des anciens dieux (Godars) Þórr et Oðin  dans la chute de Goðafoss.





Vers 1120, ont été composées  les premières Eddas et Sagas.


                         Edda (Wikipedia)                       Saga de Njall le brûlé (Wikipedia)


Malheureusement, « l’Âge de la Paix » ne dure pas.

En 1230, c’est l’affrontement entre les chefs de clans pour les luttes de pouvoirs. Profitant de la discorde, en 1262 le Roi de Norvège Haakon IV prit possession de l’île. L’Alþing perd son pouvoir et les impôts exorbitants sont levés au profit des norvégiens.

                   
                                    Haakon (Wikipedia)

En 1380 la Norvège, donc l’Islande deviennent provinces danoises.

S'ensuit une interminable époque funeste pour lîle assujettie au monopole du commerce danois que les Islandais nommèrent "la longue nuit".
L'épidémie de peste noire en 1402 causa la mort des 2/3 de la nation.
Puis, c'est la déforestation, le manque de bois appauvrit le pays : c'est la misère à laquelle vient s"ajouter d'innombrables séismes et éruptions volcaniques qui provoquèrent la naissance de montagnes, de sources d'eau chaude et formèrent des lacs d'eau bouillonnante.




En 1536, le Danemark impose aux deux provinces la foi luthérienne, c’est "La Réforme".
La première Bible en langue islandaise est traduite et publiée en 1584.
Elle a été conservée avec soins et de nos jours, elle est élevée au rang de "Trésor National".

Durant les XVII° et XVIII° siècles, les Danois mettent l'Islande à genoux : toute la production islandaise de poissons, de morue séchée, d'huile de baleine, de peaux tannées et de soufre est expédiée vers le Danemark, à des prix ridiculement bas, par les gouverneurs et juges Danois.
Ce monopole devait durer jusqu'au milieu du XVIII° siècle.

En 1662, les Islandais perdirent le pouvoir législatif..
Le pays fut divisé en quatre districts qui n'étaient pas autorisés à commercer entre eux.

Durant ces deux cents ans, les catastrophes s'abattent sur l'Islande.
De 1618 à 1693, les éruptions et séismes ravagent le pays à six reprises.




De 1727 à 1729, le pays est encore dévasté par les émissions de lave, nuées ardentes et séismes, mais c'est en 1793, que l'éruption du 
Laki fut considérée comme la plus destructrice de l'histoire de l'humanité.




Un historien du XVIII° siècle rapporte que : "l'Islande subit quarante-trois années de misère dues aux hivers rigoureux, aux glaces flottantes, au déclin de la pêche, aux naufrages, aux inondations, aux éruptions volcaniques, aux séismes, aux épidémies, aux maladies contagieuses affectant les hommes et les animaux".
Outre les pertes humaines relativement faibles, 11461 bovins, 190448 ovins et 28013 chevaux laissèrent leur vie.
Les émissions de lave empoisonnèrent l'eau de la mer et paralysèrent l'industrie de la pêche pendant plusieurs années.
Cette période fut appelée : "le petit âge glaciaire".
La famine, puis l'épidémie de variole causèrent la mort d'un tiers de la population.



En 1810,
Jörgen Jörgensen accompagna, comme interprète, une mission commerciale anglaise en islande.




(photo wikipedia)

Il avait formé le plan de rétablir l’Alþing aboli depuis neuf ans.
Il comptait proclamer l’indépendance de l’Islande et conclure un traité d’alliance et de commerce avec l'Angleterre.
Sa proposition remporta l’approbation générale et les anglais firent prisonnier
Trampe, le bailli de l’île, qui punissait tout négoce avec les étrangers.



En 1810, Jörgensen se proclama "Protecteur de l’Islande, "Commandant en Chef sur terre et sur mer" et dota l’île d’un drapeau national représentant trois morues blanches sur fond bleu.




(Photo ismment.is)
Il "libéra l’Islande" à l’aide d’un groupe de marins et s’empara des biens des négociants danois.
Malheureusement, un mois plus tard, un anglais abolit toutes les lois édictées par Jörgensen et restaura la souveraineté danoise…


Grâce à l’action de Jón Sigurðsson, leader des mouvements nationalistes, l’Islande parvint en 1840 à rétablir l’Alþing, puis en 1854 à l’abrogation du monopole danois, puis, en 1874 à se faire accorder, par le Danemark, une constitution nationale.
Jón Sigurðsson est devenu un héros national et sa statue a été érigée à Reykjavík sur la place du Parlement.

  
                                                                  (Wikipedia)


Entre 1870 et 1890, la pauvreté pousse les Islandais à émigrer vers le Brésil ou l’Amérique du nord et  plus particulièrement vers le Canada.






Vers 1870, un artiste islandais,
Sigurður Gudmundsson crée un nouveau drapeau qui devient très populaire auprès des étudiants.
Lors des fêtes du millénaire de la colonisation, c'est celui-qui flotte presque partout.


                                         Photo ismment.is








En 1874, année du millénaire de la colonisation de l’Islande, le roi du Danemark, Christian IX concéda une constitution que les Islandais adoptèrent en 1874, mais, Jón Sigurðsson n’eut que du mépris pour cette "chartre fantoche" où  manquait l’essentiel : la reconnaissance de l’indépendance totale de l’Islande.





                                        (Wikipedia)



En 1897, le poète Einar Benediktsson écrit un article faisant valoir que le drapeau représentant le faucon n'est pas en conformité avec les traditions internationales et qu'il doit être remplacé;



                                     (Photo flagspot.net)
Il propose une croix blanche sur fond bleu. Ce drapeau officieux, connu sous le nom de Hvítbláinn ("le blanc-bleu"), est utilisé par les Républicains islandais.

Le 1er février 1904, enfin, le Danemark dote l’Islande d’une Constitution par  laquelle presque tous les attributs de l’autonomie interne lui sont rendus sauf les affaires étrangères et la Cour Suprême qui restaient prérogatives danoises.
C’est le début de « l’ère industrielle » : les industries de transformation s'accroissent, la flotte de pêche se mécanise, l’économie du textile et la construction navale se développent, la congélation industrielle et la conserve bouleversent le secteur alimentaire, les premières centrales électriques sont construites dans la région de Reykjavík, de nouvelles universités sont fondées ; une nouvelle activité florissante apparaît : la chasse à la baleine.






En 1906, le téléphone et le télégraphe font leur apparition, reliant l’île au reste du monde.







                     (Wikipedia)
 
 
                                                                                        (Photos flagspot.net)
En 1914, le roi Christian X refuse la proposition de deux nouveaux drapeaux, arguant que ceux-ci rappellent trop celui de la Grèce.



En 1918, à l’issue de la première guerre mondiale, Christian X, accorde la souveraineté à l’Islande qui accède au statut "d’Etat associé" mais reste placé sous l’égide du roi du Danemark. Copenhague s’arroge la défense des eaux territoriales et les affaires étrangères.


                                (Photo flagspot.net)
Ce drapeau qui flottera à partir du premier décembre.

Bien qu’ayant opté pour la neutralité en 1915, l’Islande rejeta ce statut, car au vu de sa position stratégique au milieu de l’Atlantique, en l’absence de forces armées nationale, elle craignait d’être envahie par l’Allemagne.

En 1940, les Britanniques envoyèrent des troupes, puis, en 1941, les forces armées américaines prirent le relais. 
Elles étaient censées partir une fois la guerre terminée, mais elles y sont restées jusqu'en 2007 !!!
Depuis en 1951, elles étaient basées à Keflavík.
Le revenu national bénéficia d’une hausse de 60% due à l’emploi du personnel sur les bases aériennes américaines. 
Les exportations de poissons gravirent des sommets et le déferlement  de dollars permit à l’Islande d’importer des Etats-Unis des biens de consommation et d’équipement.

En 1942, le Danemark étant occupé par l’Allemagne, l’Alþing promulgue la  dissolution
de l'union islando-danoise.






 

Le 17 juin 1944,  jour anniversaire de la naissance de Jón Sigurðsson, la république fut proclamée à Þhingvellir, Sveinn Björnsson en devient le premier président. 










                    

                          (Photo Wikipedia)





Les morues de 1810 cèdent la place au drapeau actuel : fond bleu (la mer, avec la croix scandinave rouge (le volcanisme) bordée de blanc (les glaciers).






                               (Photo Wikipedia)

En 1949, l’Islande devient membre de l’OTAN et 5 000 soldats américains  sont

basés à Keflavík. 

Jusqu'à la fin des années 1980, les États-Unis avaient dépêché 3000 hommes pour

veiller à la sécurité de l'Islande, ils n'étaient plus que 1900 en 2006, quand le président

américain a décidé de les retirer. La base américaine de Keflavik, est en effet depuis le 30 septembre 2006 vide, les 1900 hommes que cette dernière comptait, ont réintégré les États-Unis.

Le ciel islandais était protégé par 4 chasseurs F15, lesquels étaient approvisionnés par

un avion ravitailleur KC 135. Seule demeure opérationnelle une station radar et ce jusqu'au 15 août 2007. Des négociations doivent avoir lieu pour connaître son devenir. Néanmoins, dans le cadre de l'accord bilatéral de 1951, les États-Unis, s'engagent à intervenir en Islande si besoin est. 

Le pays ne possède pas d’armée, sinon 130 gardes-côtes et défend une politique de neutralité sur la scène internationale. 

En moins de 50 ans, l’Islande d’après guerre, rurale et archaïque, peuplée d'à peine

80 000 habitants se transforme en un pays moderne, urbain et jeune. 
Ses 296 737 habitants
(en 2005) peuvent se targuer d’appartenir au pays détenant l’un des plus hauts niveaux de revenus du monde. 

En octobre 2008, malheureusement pour les 319 000 islandais "la crise"  a valu à ces valeureux vikings une récession qui les a plongés dans une situation épouvantable.






En 1963, l’île de Surtsey surgit des eaux suite à une éruption sous-marine.





                   
  (Photo Wikipedia)


En 1965,conclusion d'un traité avec le Danemark pour la restitution des manuscrits islandais.









En 1980, Vigdís Finnbogadóttir devient la première femme au monde à être élue chef d’Etat.
Elle sera réélue quatre fois.










                (Photo Wikipedia)











En 1989 : Visite officielle du pape Jean-Paul II.










                                    (Photo e-bay)










En 1986 : Rencontre au sommet entre Mrs
Reagan et Gorbatchev dans la Maison Höfði à Reykjavík, mettant ainsi fin à "la guerre froide".








                           (Photo reagan.utexas.com)








Depuis 1996, Olafur Ragnar GRIMSSON préside la République d'Islande.







                      (Photo Wikipedia)


Le président de la République, quant à lui, joue surtout un rôle honorifique : en tant que chef de l’État, il est le représentant du pays à l'étranger. Il est élu tous les quatre ans.

L’étendue théorique des pouvoirs détenus par le président fait régulièrement l’objet de débats parmi les juristes islandais : tandis que certaines dispositions de la Constitution lui donnent plusieurs importantes prérogatives, d’autres articles adoptent en effet une orientation contraire.

Le chef du gouvernement est le premier ministre, actuellement Mme Jóhanna Sigurdardóttir : avec le reste du cabinet ministériel, il assume le pouvoir exécutif.
Le gouvernement, en théorie, est désigné par le président de
la république à la suite des élections parlementaires.
En pratique, néanmoins, ce choix est
effectué par les partis politiques qui, en fonction des résultats électoraux, se mettent d’accord sur l’identité des ministres et la distribution des portefeuilles.
C'est seulement en cas de
désaccord persistant entre les partis que le président serait amené à désigner lui-même les ministres, situation à laquelle la république n’a encore jamais été confrontée.

Les gouvernements islandais ont presque toujours consisté en une coalition de deux partis ou davantage, étant donné que la majorité des sièges de l’Althing n'a jamais été détenue par un seul parti politique. 

Le parlement islandais contemporain, l'Alþing, fut réinstitué en 1845, à l’origine en tant qu’organe consultatif auprès du roi de Danemark, Christian VIII.
Cette nouvelle institution
fut considérée comme une réincarnation de l’ancien Althing, fondé en 930  et démantelé en 1800  par la monarchie absolutiste danoise. 
Jón Sigurðsson a beaucoup œuvré pour
l’indépendance de son pays et a choisi Reykjavík comme siège de l’assemblée (et non plus Þingvellir).

L’Althing comprend aujourd'hui 63 membres, élus par les citoyens tous les quatre ans.

 

L'Alþing (Parlement) 


Partager cet article
Repost0
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 13:47
« Ís og eldur »

« Le feu sous la glace »

Les trois couleurs du drapeau national symbolisent l'eau, la glace et le feu...


Jamais devise n’aura été aussi judicieusement choisie.


L’Islande, île perdue au nord du nord de l’Atlantique nord, aux confins du Cercle Polaire, entre 63°24’ et 66°33’ de latitude nord et entre 13°30’ et 24°32’ de longitude ouest.

Le cercle polaire la traverse, au nord,  au niveau de l’île Grimsey.

Du nord au sud 350 kilomètres, d’est en ouest 510 kilomètres.

Sa superficie de 102 846 km2 (environ 20% de la France) en fait la deuxième île d’Europe.

1,1% des terres sont cultivées, 20% couvertes d’herbages ; elle est composée de 3% de lacs, 12% de glaciers, 40% de sables, le reste n’est que zones désertiques, volcans, sandurs de laves et cendres (sources : iceland.org).


Un voyage en Islande, terre des extrêmes et des contrastes, à la limite du cercle polaire, est l’occasion d’une fabuleuse leçon de géologie. Volcans, glaciers, champs de lave, zones géothermiques, plages de sable noir composent des paysages sauvages qui, selon le temps et l'éclairage, évoquent le début ou la fin du monde. Sols craquelés, soulevés, bouleversés, laissant apparaître par endroits les entrailles de la terre.

L’altitude moyenne de l’Islande est de 500m, son point culminant : le Hvannadalshnúkur (2119 m) est situé sur le Vatnajökull, le plus vaste glacier d’Europe (8400 Km2).

Ce glacier est le troisième au rang mondial, derrière l’Antarctique et le Groenland, sa superficie est égale à celle de la Corse, sa profondeur est de 1000 mètres.

Île déchirée par un volcanisme prodigieusement actif, à califourchon sur la faille qui sépare et éloigne inéluctablement l’Amérique de l’Eurasie, berceau de la rencontre des flux atmosphériques arctiques et subtropicaux.


Située sur la ride médio-atlantique, l’Islande est un « point chaud » géothermique et volcanique.



L’eau chaude qui sourd du fond de la terre alimente quasi gratuitement la population et ne génère aucune pollution.

Jeune île, née à l’ère tertiaire il y a vingt millions d’années seulement, tourmentée par les chaos de la planète comme aux temps de la création du monde.

L'Islande était considérée autrefois comme la porte des Enfers.

                                                                Kerlingarfjöll
                        

                                                                Landmannalaugar

Majesté des paysages, nés de l’union de la glace et du feu : Kerlingarfjöll et Landmannalaugar en sont l’exemple type.

On trouve plus de 400 volcans en Islande dont certains toujours en activité dans les profondeurs de la terre.

Tous les quatre à cinq ans, le pays subit une éruption majeure.

L’activité sismique est intense, tous les jours la terre tremble, mais les séismes sont indiscernables car inférieurs à trois sur l’échelle de Richter.

 

Pour Connaître l'activité sismique des dernières 24 heures




Fonte des glaciers

 

 Oddur Sigurdsson, un géologue islandais qui a entrepris une étude des glaciers d' l'Islande, a indiqué que les glaciers de la nation fondent à une vitesse record et peuvent disparaître complètement d'ici 200 ans,  dû au réchauffement climatique mondial.

« Il est jugé évident par les données que nous avons qu'elles sont provoquées par la chaleur en été, qui a augmenté considérablement, particulièrement les dix dernières années, »

Sigurdsson a indiqué qu'il croît que le réchauffement global de la planète est le problème le plus grave que la race humaine ait jamais connue. Le géologue français Jean-Marc Bouvier, qui a entrepris des études de la couverture glaciaire du Groenland, a expliqué qu'une fois que les glaciers arctiques auront disparu, la surface de l'océan sera neuf mètres plus élevée qu'aujourd'hui et inondera un secteur qui est actuellement habité par un milliard de personnes. Bouvier a décrit cette situation comme "une bombe à retardement météorologique" et dit "la mèche a déjà été amorcée". 

 

 


L’île est peuplée de 319 000 Islandais (juillet 2008) vivant à 40% dans de paisibles villages côtiers, fiers d’être ancrés à une île dont la découverte ne peut laisser indifférent. Car, à l’image de son relief et de ses couleurs tranchées et crues, l’Islande ne peut inspirer que des sentiments entiers.
60% de la population vit  à Reykvavík et sa conurbation.

Le premier recensement national complet fait dans le monde, fut effectué en Islande en 1703. La population s'avéra être alors de 50.358 habitants.

 

La densité est de 3 habitants au kilomètre carré (113 en France).

Le taux de fécondité est assez élevé : 1.98 enfant par femme, en France 1.90. (sources : statistiques-mondiales.com 2009).


Le taux d’alphabétisation est de 99.99 %, en France 99 %).

La religion se compose de 80,7% de luthériens évangéliques, 4% d’autres protestants, 1.7% de catholiques.

Malgré le coût élevé de la vie, 300 000 touristes viennent chaque année se dépayser en Islande.

Depuis "la crise" de 2008, le taux de change est devenu beaucoup plus avantageux pour les touristes.

Les prix sont à peu près équivalents à ceux de la France.

 

C’est le seul pays du monde à ne pas posséder de voie ferré.

 

En majorité, les Islandais ne désirent nullement intégrer l'Union européenne afin de préserver ses ressources maritimes.

L'Islande pourrait en revanche, envisager l'union et la fédération avec les îles Féroé, actuellement autonomes au sein du Royaume du Danemark.

Depuis 2009, l'Islande a officiellement demandé à entrer dans l'UE mais un vote de la population devrait avoir lieu.
Apparentés par l'ethnie, l'idiome et les intérêts, Islandais et Féringiens ont en effet bien des points communs.

Cependant et pour le moment, nulle revendication de cet ordre ne semble effleurer ni les uns ni les autres, qui ont toutefois créé en 1984 et de concert avec le Groenland, une Coopération nordique occidentale dont le premier soin a été d'affirmer son pacifisme et sa neutralité en décrétant son espace territorial, "zone dénucléarisée".


L’Islande ne compte pas d’armée, la défense était assurée de 1950 à 2007 par la Force de Défense Islandaise tenue par les Américains, basée à Keflavík.


 

Climat

Malgré une latitude élevée, le climat islandais est fortement tempéré sur la côte par la présence duGulf Stream.     

À Reykjavík, les températures sont assez fraîches en été (la moyenne de juillet étant 11°C), mais relativement douces en hiver (moyenne de janvier : 1°C).

 

 


L'économie










L'économie islandaise dépend principalement de la pêche et de l'élevage. 20% des terres habitables sont utilisées pour l'élevage (surtout des moutons et des chevaux), 1% sert à la culture de céréales.















En outre, le gouvernement subventionne le reboisement
  surtout pour lutter contre l'érosion.          

Un Islandais sur cinq vit de la pêche : leurs chalutiers rapportent à ces descendants des Vikings de quoi assurer 90% de leurs exportations et plus du quart de leur produit national brut. Pour préserver cette fortune, ils limitent les prises des espèces menacées.

 





L'énergie géothermale
est utilisée pour cultiver aussi des fruits et des légumes comme à Hveragerði.                 








 

Du lichen, des broussailles, de l'herbe; une seule espèce de pomme de terre. Rien ne pousse très haut en plein champ. Il ne reste plus qu'une forêt digne de ce nom, à Egilsstaðir, dans l'est de l'île. Le volcanisme et le climat en sont les principales causes mais aussi la présence de plus d'un million de moutons.


Depuis 2005, de nombreuses forêts ont été replantées, changeant le paysage islandais. A ce jour, 1,1% de la surface du territoire est consacré à la forêt.

 Chiffres clés
dans de paisibles villages côtiers, fiers d’être ancrés à une île dont la découverte ne peut laisser indifférent. Car, à l’image de son relief et de ses couleurs tranchées et crues, l’Islande ne peut inspirer que des sentiments entiers.
60% de la population vit  à Reykvavík et sa conurbation.
Partager cet article
Repost0
28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 22:59


                                                        

Il existe un vieux dicton islandais qui dit : "Si tu n’es pas content du temps qu’il fait, attends quelques minutes".

Pour nous ", il ne s’est pas révélé exact ", car les jours où le temps était maussade ", il le restait toute la journée !!!!!

 

Située à la limite du cercle polaire arctique ", l’Islande jouit d’un climat étonnamment tempéré ".

En juin 2005, Lles températures extrêmes que nous avons pu relever allaient de 0° à 21h à Breiðdalsvik (à l’est) à 37°5 (au soleil) à 14h au bord de la rivière Reykjadalsá aux environs de Laugar (au nord).

 

Le site de la météo islandaise est très bien fait, on y trouve tout : températures, prévisions à 10 jours, état de la mer et même une carte des séismes des dernières 24h : www.vedur.is

 

Par téléphone, au 902-06-00-44 (depuis l’Islande), Vedurstofa Islands communique la météo en anglais.

 

Durant les six mois de préparation du voyage, nous avons consulté beaucoup de documentation sur l’Islande et c’est la météo qui nous a le plus "déboussolés".

Première chose : les bagages. Du maillot de bain à la grosse doudoune en passant par les tee-shirts à manches courtes et aux gants fourrés.

Lorsque nous avons consulté la climatologie annuelle : http://fr.weather.com/weather/climatology/ICXX0002 nous pensions que nous aurions froid.

Peut-être est-ce dû au réchauffement planétaire, mais nos tee-shirts ont été plus souvent de sortie que la doudoune qui n’a servi qu’une seule fois à Jökulsàrlon.

Les côtes Sud et Ouest de l’Islande sont réchauffées par le Gulf Stream et exposées aux masses d’air chaud et humide en provenance du sud-ouest de l’Atlantique, ce qui peut expliquer la douceur et l’hygrométrie qui règnent dans ces zones.









Ce n’est pas pour autant que les plages sont bondées !!!

Ici, dans la péninsule de Tjörnes , dans le nord, l'eau était à 3°...






  
Les côtes Nord et Est sont baignées par le courant polaire du Groenland, ce qui explique pourquoi la température de la mer ne dépasse pas 3°.

L’affrontement des masses d’air arctique et atlantique atténue leur influence propre.

L’été la température est relativement fraîche, mais l’hiver, il y fait plus doux qu’à New York et Moscou pourtant situées à une latitude plus méridionale.

L’élément climatique dominant reste la circulation atmosphérique.

Le parcours des dépressions qui se créent au large de Terre-Neuve transite par l’Islande où ces dépressions en s’enroulant sous l’action de la rotation terrestre, provoquent l’instabilité du temps qui apparaît au cours d’une même journée.

Quand cette spirale dépressionnaire se crée au sud de l’Islande et suit les côtes, elle provoque un temps frais et ensoleillé au sud, alors que l’air froid, le brouillard et les précipitations s’installent au nord.

Inversement, lorsque les dépressions longent la côte septentrionale, le nord reçoit le soleil alors que le sud est balayé par les vents et la pluie.

La pluviométrie est beaucoup plus importante au sud qu’au nord. La moyenne annuelle de pluviosité pour Vík (au sud) est de 1500 mm par an, alors que dans les régions septentrionales elle n’est que de 800 mm, le record revenant à Mývatn avec 400 mm.

Les plus fortes précipitations se rencontrent dans les glaciers Vatnajökull et Mýrdalsjökull (4000 mm / an).


En juin 2005 et avril 2009, à chaque fois que nous sommes passés à Vík (5 fois) il pleuvait. En juin 2009, il a plu 1 fois sur quatre.

Dans les régions montagneuses du nord, il neige fréquemment en été. Dès octobre, la neige recouvre l’ensemble du pays, mais elle disparaît vite au sud sous l’action du redoux.

 

Quelques sites météorologiques

 

Météo d'une cinquantaine de villes en temps réel   

                                                            

Météo nationale islandaise

                                                                                

Météo pour les 10 prochains jours (site islandais)  

                                                  

Météo pour les 10 prochains jours (site français)

 

Température , lever & coucher du soleil mois par mois

 

 

 

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 23:50

Le numéro de téléphone indispensable : 1777 service des ponts et chaussées qui fournit tous les renseignements (en anglais) sur le temps et l’état des routes.

Ayant lu les conseils avisés et éclairés de Christian  Gilabert et  d’un "pro du gué"  nous partions avec une certaine appréhension sur la conduite sur piste et le passage de gué.

Dès le mois de mai, où le site islandais est mis à jour quotidiennement, nous nous sommes informés de l’état d’ouverture des pistes.

Voici quelques cartes montrant l’évolution, sachant que lors de notre départ le 16

Juin, la F208 (Landmannalaugar-Eldgjà) était ouverte et le 17 fermée à cause de chute de neige.

Il est plus prudent de se renseigner au jour le jour auprès du responsable de l’hébergement qui consulte le site Internet et appelle le 1777 pour recueillir les dernières informations.

 


Voici l'état des routes relevé du 2 mai au juin 2005












2 mai
























12 mai


























16 mai

























21 mai





















28 mai


























3 juin





















9 juin






















12 juin















LOCATION ET ASSURANCE

Nous avions réservé un Grand Vitara 5 portes ou "similaire". Nous avons eu le "similaire", un KIA Sportage automatique très confortable.

Etant installée à l’arrière, j’étais surélevée par rapport aux passagers avant, ainsi, j’ai pu profiter du paysage sans être gênée. J’ai pu loger ma nombreuse documentation dans les rangements situés dans le dossier des sièges avant.

Il eût été dommage de faire des économies sur la catégorie car, à mon avis, une voiture classique ne nous aurait pas permis de passer là où avons roulé.

Il nous en a coûté (en 2005), 100 € par jour en basse saison,  kilométrage illimité, assurance CDW comprise ainsi que le deuxième conducteur.

La CDW est indispensable, car, si on ne la possède pas, en cas d’accident, on doit payer l’intégralité des réparations (et quand on connaît le prix de l’heure de main d’œuvre et le prix des pièces en Islande…).

Quoi qu’il arrive, il reste une franchise non rachetable de 826 € à 1710 € à notre charge.

Il n’a été possible de souscrire à l’assurance super CDW qu’en prenant possession de notre véhicule.

Coût pour 15 jours en catégorie G : 12 000 Kr (150 €).

C’est cher, mais elle a pour effet de ramener la franchise à 185 € pour les véhicules de tourisme et à 345 € pour les 4 X 4.

Ni la CDW, ni la super CDW ne couvre les dégradations causées par le passage de gué. Il faut prendre une autre assurance (WP) que nous n’avons pas souscrite ni la GP pour les dommages résultant de la projection des graviers.

Il est bon de savoir qu’en regard de la loi islandaise aucune assurance ne couvre les dommages causés aux pneumatiques, aux optiques de phares et au bas de caisse ainsi que les dommages occasionnés au moteur en cas d’immersion (passage de gué par exemple).

Les véhicules de tourisme ne sont pas assurés dès qu’ils mettent une roue sur les routes portant la lettre F, ni sur la Kjöllur (35), ni sur la Kaldidalur (550).

Certaines routes, dîtes normales : 427 et 42 au sud vers Krísuvík et 864 vers Dettifoss auraient bien mérité le classement en F. Nous avons été fort secoués ; je plains les conducteurs des véhicules de tourisme.

Le loueur n’ayant pas fait le tour du véhicule avec nous, nous avons été vigilants et avons fait rajouter deux défauts non signalés sur le document.


LES ROUTES ET LES PISTES

 

En France, nous râlons quant à l’état de notre réseau routier, mais il faut tout réapprendre en Islande.

La route circulaire N°1  qui fait le tour de l’île sur 1465 kilomètres est  goudronnée (à 90%).

Quelques portions de routes secondaires le sont aussi.







Dès que panneau MALBIK ENDAR signale que la route n’est plus goudronnée il faut ralentir, car les deux revêtements ne sont pas à la même hauteur.














Nicolas passait en 4X4  4H/D et roulait doucement.

Aussitôt que la déclivité de la piste était trop importante, Nicolas passait en 4H/L.

 

 


Le franchissement des ponts s’effectue généralement sur une seule voie, mais sur certaines portions de routes réaménagées, les ponts ont été élargis.


 

 

 







Pour ne pas déranger les Trolls et autres Elfes, les routes n’ont pas été arasées et il subsiste de méga dos d’âne (BLINDHÆD) qu’il faut gravir posément, car il peut arriver qu’un autre véhicule se présente en sens inverse (vu le peu de voitures que nous avons croisé, cela aurait été un coup de malchance de nous retrouver nez à nez avec !!!).







Ces routes sont boueuses ou poussiéreuses selon le temps.

Pour la conduite sur piste, il faut être prudent et ne pas foncer comme des fous.

Sur les pistes, tout peut arriver, ça secoue, ça brinqueballe dans tous les sens, des nids de poule profonds comme des nids d’autruche, de la tôle ondulée, des caillasses coupantes venues d’on ne sais où, un mouton surgi de nulle part qui traverse juste devant la voiture.

 





La signalisation routière est extrêmement bien faite, tout, absolument tout est indiqué, le moindre chemin, la plus petite maison, les sites à ne pas manquer ; il est impossible de se perdre.

Si un chemin dessert plusieurs fermes, un grand panneau explique tout. Nous devrions en prendre de la graine !!!!







 

 



La majorité des routes est revêtue de terre ou gravillonnée. Attention au gravier volant (flying gravel), ce sont de petits cailloux ronds comme des billes qui, semés (par les Trolls ?) sur un sol terreux compact peuvent provoquer un dérapage.

 

Il est à noter que de jour comme de nuit, rouler avec les feux de croisement est obligatoire.

 

 

LES GUES

 

Je pense que nous avons eu beaucoup de chance de circuler la deuxième quinzaine de juin car la fonte des glaces et des neiges n’était pas très forte et malgré le temps maussade certains jours, nous n’avons pas connu de pluie diluvienne les jours de passage de gué.

Bien équipée avec mes sandales de mer et mon bâton de rando marqué à la hauteur du pot d’échappement, j’ai adoré patauger dans les rivières pas si froides que prévu.

 

Avant de franchir le gué, il faut étudier le courant :

Eau calme, noire et lisse : elle est sans doute profonde ... (aller voir ...)

Eau vive, vaguelettes : sans doute moins profonde ... (aller voir ...)

Après qu'il ait plu en amont : débit en augmentation.

Rivière glaciaire : débit plus faible tôt le matin et par temps frais ; débit plus important l'après-midi et par temps doux ou grand soleil car la fonte des glaces est à son maximum (le débit peut varier du simple au double dans la journée). 
Rivière glaciaire : eau grise, chargée de sédiments. Impossibilité de voir le fond. Précautions (et investigations) supplémentaires ...

Rivière pluviale : eau claire, une meilleure estimation est possible.

(Merci Christian )


























Comme l’indique le panneau
                                            
Nos commentaires

Où est le passage ? ... la rivière est changeante                     Changeante, capricieuse et farceuse

Les traces de pneus ne racontent pas toute l'histoire            Effectivement certains 4x4 sont aussi hauts que des bus !!         

Votre moteur est-il étanche ?                                                Le loueur ne le dit pas.

Est-ce que quelqu'un vous regarde traverser ?                      Non, sans cela nous ne nous poserions pas de question !!

Testez la traversée vous-même                                             Non, ce n’est pas si froid que ça (8-10°)

Utilisez un câble de sécurité                                                  Encore faudrait-il en avoir …

Portez des vêtements chauds, de couleurs vives                   Pour nous récupérer en bas de la chute suivante ?



STATION SERVICE

 

Attention aux stations-service Esso, certaines possèdent deux pompes pour le même carburant, l’une bleue, l’autre rouge ; l’une en self service et l’autre dédiée au pompiste qui vous fait le plein pour 10 centimes supplémentaires le litre.

 

Restons dans la station-service.

Ici, le mot « service » prend tout son sens.

Là, comme partout en Islande, lorsque l’on commande un thé ou un café, on en paie un seul et on en boit autant que l’on veut.

On peut laver gratuitement son véhicule et nous ne nous en sommes pas privés.

 

On trouve une petite épicerie, des glaces genre "à l’italienne" recouverte d’une croûte de chocolat (miam-miam), des journaux, des cartes postales et des timbres,




une boîte à lettres,





un office de tourisme ou de la documentation sur la région, une caissière qui se met en quatre pour vous renseigner, tout ce qu’il faut pour se désaltérer et se rassasier, des autochtones venus tailler une bavette, des WC bien propres, quelquefois un self.

 

Un véritable inventaire à la Prévert.

 

Ah, j’allais oublier, on peut aussi faire le plein de carburant, mais attention à la couleur de la pompe…

 

Quelques sites à consulter :

 

Le site des Ponts et Chaussées islandaises 

 

Une vidéo sur les particularités de la conduite en Islande

 

Brochure en français "conduire en Islande" 


Quelques panneaux originaux

                    
Interdit aux motoneiges   Interdit aux tracteurs

Attention, c’est route est une piste, mais les voitures  "normales" peuvent y circuler



Attention, cette piste est interdite aux véhicules non 4x4


Attention, cette route est une piste difficile, seuls les 4 X 4 spécialement équipés peuvent y  circuler



Attention, vous arrivez en fin de section goudronnée, différence de niveaux






Attention, vous allez trouver des gués sur cette piste




   
Attention, sommet (s) de côte (s) sans visibilité

 

   
Attention, pont à chaussée unique



Attention, tunnel à chaussée unique, des refuges sont prévus pour le croisement des véhicules




Attention, traversée d’oiseaux




Préparez votre maillot de bain, Hot-Pot en vue






La Poste






Abri d'urgence






Boulangerie (vous ne trouverez pas de baguette craquante !!)






Pharmacie








Sans oublier le fameux tunnel à trois branches d'Ísafjörður dans les fjords de l'ouest






Et bien d'autres panneaux que vous découvrirez ici : link

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 19:32

Il ne faut pas croire que la géothermie soit une source d’énergie découverte suite au choc pétrolier des années 70.

L'énergie géothermique est la chaleur issue des profondeurs de la terre.

Elle a de tout temps été utilisée par les hommes ; mais ce n'est qu'à la fin du XIXe siècle que cette énergie a été "redécouverte" et appliquée à une échelle industrielle.

Avec l’apparition des premières civilisations, à partir de 3500 avant JC, la pratique des bains thermaux et l’utilisation des boues thermominérales deviennent de plus en plus fréquentes.

Au cours du premier millénaire de l’ère chrétienne, les établissements thermaux constituent d’importants lieux de rencontre, donc de conversation et d’échange d’idées.

Au cours du second millénaire, les établissements thermaux et de loisirs se multiplient dans toutes les régions du monde et notamment dans les îles volcaniques telles que l’Islande, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Le territoire de l’Islande se situe sur une zone de friction entre deux plaques tectoniques, l’eurasienne et la nord-américaine.



Ce sous-sol mouvementé est la cause de la forte activité volcanique de l’île qui se traduit, entre autres, par l’abondance de geysers et de sources thermales. D’où le surnom de terre de glace et de feu fréquemment donné à l’île.



La température du sous-sol augmente en effet avec la profondeur, de 3°C tous les 100 mètres en moyenne. 

Les variations sont très importantes selon les sites.

Pour utiliser cette source d'énergie, plusieurs procédés sont utilisés :

- de l'eau chaude est prélevée dans les nappes souterraines,

- de l'eau froide est injectée dans les roches profondes et chaudes, puis,  de nouveau pompée pour être utilisée.

 

                                                                        Centrale de Hellisheiði

L’histoire énergétique du pays commence en 874, lorsque des Vikings, sous la conduite de Ingolfur Árnason, décident de s’établir sur cette île déserte. Dès lors, durant plus de 800 ans, la population utilisera uniquement le bois et la tourbe comme moyen de chauffage. Les premiers immigrants d'Islande transportaient l'eau des sources chaudes jusqu'à leurs abris par l'intermédiaire de conduits de bois. Les plus anciens vestiges connus en rapport avec la chaleur terrestre sont des objets en pierre volcanique taillés (outils ou armes), datant du troisième âge glaciaire, il y a 15 à  20 000 ans, et trouvés au Japon.

 Les régions volcaniques constituaient déjà des pôles d'attraction du fait de l'existence en particulier de fumerolles et sources chaudes qui pouvaient être utilisées pour la cuisson des aliments, la baignade ou tout simplement se chauffer.


Parmi les premiers usages industriels de la géothermie en Islande, on peut citer aussi l'extraction du sel durant le dix-huitième siècle.

A cette époque, les premières importations de charbon marquent les prémices de l’ère industrielle.

Au XIX° siècle, les combustibles fossiles liquides font leur apparition. L’absence de ressources pétrolifères indigènes et les coûts élevés de transport favorisent la généralisation de l’énergie hydroélectrique dès le début des années 1900. Au vu de la géologie locale, la géothermie apparaît comme la solution la plus indiquée.

Les facteurs de cette évolution sont doubles : d'une part, les progrès scientifiques permettent de mieux connaître le sous-sol ; d'autre part, les progrès technologiques permettent le développement à la fois, des techniques de forage et des nouveaux systèmes d'exploitation de l'énergie.

La géothermie dite de basse énergie (extraction d'une eau à moins de 90 °C), a d'abord été utilisée pour le chauffage.

Après le très ancien et rudimentaire réseau de Chaudes-Aigues (en France), des expériences ponctuelles ont eu lieu dès la fin du dix-neuvième siècle.

Au début du 19e siècle, avant la découverte de la géothermie, la ville de Reykjavík était recouverte de fumée et de poussière de houille. En raison du "climat polaire" de l'Islande, la population doit chauffer plus de 330 jours par année et comme le pays ne dispose d'aucune ressource en combustibles fossiles, elle devait se rabattre sur la tourbe et le lignite, une sorte de charbon. Ce qui provoquait dans l'atmosphère de la fumée et de la poussière.

Il fallait alors trouver une solution à ce problème vital, sous peine de mort physique et économique. À partir de 1925, les sources d'eau chaude sont utilisées pour la culture de fruits et légumes en serre.


                                                                                     serre à Hveragerði


Puis en 1928, des forages aux alentours de Reykjavík permettent d'obtenir 14 litres d'eau à 87° à la seconde.

C'est le début de l'aventure !  Le premier vrai réseau de chauffage urbain alimenté grâce à la géothermie a été celui de Reykjavík ; il date de 1930, et permettait de chauffer une centaine de maisons, deux piscines, un hôpital et une école. Il chauffe aujourd'hui la quasi-totalité de la capitale islandaise.

Entre 1900 et 1980, c’est l’explosion des applications industrielles de la géothermie, dont on pressentait déjà l'intérêt au siècle précédent. C'est surtout la production d'électricité à partir de géothermie "Haute énergie" qui va prendre un grand essor, mais la géothermie "Basse énergie" et les utilisations directes de la chaleur vont également connaître, quoique de façon moins rapide, un important développement. Les besoins de plus en plus élevés en énergie de notre monde moderne, mais aussi le plus grand intérêt que l'on porte déjà aux énergies dites "nouvelles" ou "renouvelables", sont les premières raisons du développement de la géothermie. De grands progrès ont été réalisés depuis le début du XX° siècle dans la connaissance des structures du sous-sol grâce au perfectionnement des méthodes d'exploration, notamment géophysiques et géochimiques.

Du point de vue technique, l'œuvre des Islandais en matière de géothermie est gigantesque : des kilomètres de tuyauterie, des stations de pompage et des réservoirs stockant jusqu'à  8000 m3 d'eau à refroidir, l'ennemi en l'occurrence étant la chaleur à laquelle doivent résister les matériaux.

                                                                                      Réservoirs de Perlan à Reykjavík

En Islande, les villes et les villages se développent autour des sources d'eau chaude. Liée au phénomène du volcanisme, l'activité thermique est prodigieuse en Islande. L'utilisation de cette énergie assure presque gratuitement aux Islandais le chauffage et l'eau chaude des immeubles, des bâtiments publics et même des cultures sous serre où poussent des bananes. Un véritable don de la nature !



                                                                                                       Photo : rtl.fr

36000 boîtes de 250 gr de tomates cerises sortent de cette serre de Hverabakki annuellement. Chaque pied produit en moyenne 90 kg de fruits.


La géothermie protège l'écosystème, si cher aux Islandais : pas de pollution, un environnement des plus équilibrés et des plus purs du monde, une autonomie économique des plus enviables !

Aujourd’hui, la presque totalité des besoins de chauffage, de même que la demande électrique, sont couverts par la géothermie.


Toutefois, le problème des carburants n’est pas résolu. Le parc automobile du pays s’avère considérable. Etant donné la faible densité de la population, chacun, ou presque, possède une voiture ou pire encore un 4 X 4.


En outre, la pêche constituant la première ressource de l’île, la flotte consomme une partie conséquente des carburants fossiles importés.
C’est justement le souci environnemental qui a décidé le gouvernement islandais a convertir ce petit pays dynamique à l’hydrogène afin de limiter les émissions de CO2. Cela qui consiste à remplacer tous les véhicules à essence par des véhicules à hydrogène. Le projet comprend une phase de démonstration avec quelques véhicules expérimentaux, puis l’introduction graduelle de véhicules propres dans le parc automobile et dans la flotte, l’objectif étant de parvenir à une société « hydrogène» vers 2050.

                                                                                             Photo : econology.org

A ce moment, si la situation  évolue dans le bon sens, les seules émissions de combustibles fossiles de l’île seront celles provenant des avions atterrissant à l’aéroport international de Reykjavík, mais ça n'en prend pas le chemin, car depuis 2006, rien ne bouge. Les trois bus expérimentaux, mis en service en 1999, sont toujours les seuls à rouler en Islande. C'était pourtant une solution "propre", car ils ne relâchent que de la vapeur d'eau dans l'atmosphère.

Si l’hydrogène ne génère pas de polluants après utilisation, il nécessite par contre une énergie considérable pour sa fabrication.


En 2009, le loueur Hertz propose trois véhicules à l'hydrogène.

Malheureusement, les deux seules pompes en service se trouvent à Reykjavík…
Et il faut compter 17€ pour 100 kilomètres !!!


                                                                                                      Photo : rtl.fr

En effet, il faut plus de pétrole pour produire de l’hydrogène destiné à une voiture propre qu’il n’en faudrait pour faire rouler cette même voiture. Le problème se trouve donc simplement déplacé. C’est là qu’intervient l’atout principal de l’Islande: les énergies renouvelables. Les experts considèrent que le pays n’exploite que le 1% de ses capacités géothermiques et moins de 10% de ses possibilités hydroélectriques. Il a donc toutes les cartes en main pour créer des usines de production d’hydrogène capables non seulement d’assurer les besoins indigènes , mais aussi de fournir des quantités industrielles à l’exportation .
En effet, le gouvernement islandais espère pouvoir rapidement exporter sa technologie comme il l’a fait pour la géothermie.

De plus, il pense devenir un producteur important d’hydrogène dans quelques dizaines d’années et se voit comme le "Koweït écologique du nord". Et puisqu’une dizaine de villes en Europe essaient actuellement des bus à hydrogène, cet espoir pourrait bien prendre forme.

En avril 2009, nous avons visité la centrale géothermique de Helleisheiði (prononcez ékléchévé), non loin d'Hveragerði.

Une charmante jeune fille (Karin Elisabeth) nous a expliqué le fonctionnement de cette centrale inaugurée fin 2005.


L'eau, à 300° est puisée à 3000 mètres (dans d'autres centrales, ça peut aller jusqu'à 11000 mètres).

La puissance des turbines est en général de 30 MWatt. L'eau, qui sort de l'usine à 86°, alimente Reykjavík et l'électricité toute l'Islande.


A la sortie des forages, les pipelines transportent de la vapeur d'eau à 193°.



Des séparateurs retirent l'eau de la vapeur. C'est la phase d'assèchement pour limiter au maximum l'oxydation des turbines.


Ici, l'une des cinq turbines du site. Celle-ci produit, à elle seule, 45 mégawatt d'électricité.

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 23:28

La prophétie de Jules Verne

Lorsqu'on lui demande quel sera le recours des hommes lorsque le charbon et les autres combustibles seront épuisés, l'ingénieur Cyrius Smith, naufragé avec ses compagnons d'infortune sur l'île mystérieuse du capitaine Némo, répond ainsi : " Oui, mes amis, je crois que l'eau sera employée un jour comme combustible, que l'hydrogène et l'oxygène qui la composent, utilisés ensemble ou séparément, fourniront une source inépuisable de chaleur et de lumière, et d'une intensité que la houille ne saurait avoir.
Ainsi donc, rien à craindre... L'eau est le charbon de l'avenir. "

L'île mystérieuse 1873

 

Il n'est qu'à voir le halo brun qui flotte sur Reykjavik pour s'en rendre compte la production de métal, les transports routiers et les fumées noires des bateaux de pêche classent les Islandais en tête du hit-parade des plus gros émetteurs de CO2 de la planète par habitant. L'Islande est également entièrement dépendante vis-à-vis des énergies fossiles. Les importations de pétrole s'élèvent à 850 000 tonnes par an, dont près des deux tiers alimentent les transports et les bateaux de son importante flotte de pêche. Une facture de 1,2 milliard de francs qui pèse lourdement dans la balance commerciale. On comprend dès lors l'intérêt des pétroliers. L'Islande est une Europe en miniature. Un terrain d'essai grandeur nature pour prendre le contrôle futur de l'économie mondiale.

 Pourquoi ce peuple chasseur de baleines, héritier des Vikings, se lance-t-il dans cette épopée futuriste ?

Il faut le demander à
Bragi Arnason, professeur de chimie de l'Université d'Islande que tous les journaux ont surnommé " professeur Hydrogène " et dont le projet, vieux de vingt ans, est devenu l'objectif n°1 d'un Etat.
                                                                      Photo msund.is
Regard bleu, visage rouge, chevelure blanche, le prof n'a rien d'Einstein. Un visionnaire. Dans les années 1970, Bragi Arnason a commencé à étudier les applications de l'hydrogène comme un hobby. L'élément premier, il en rêve le jour et la nuit. Avec une équipe de chercheurs, le professeur s'installe dans une usine d'engrais qui produit ce gaz à la périphérie de Reykjavik et convertit un moteur Diesel à l'alimentation en hydrogène. 
Tout le monde le prend pour un illuminé, mais le scientifique persiste. Pour lui, pas de doute, l'hydrogène est "le carburant de l'avenir" lorsqu'il est comprimé et refroidi à moins 253° C, autrement dit conservé à l'état liquide, explique-t-il, sa puissance est deux fois et demie supérieure à celle de l'essence et tous les moteurs à combustion peuvent le brûler. Le passage à l'hudrogène permettra de doubler pratiquement le rayon d'action de tous les avion pour un même poids de carburant embarqué. Il peut, de même, alimenter les véhicules de transports en commun, les automobiles, les bateaux, et de façon générale tous les moteurs. Toutefois, pour ces applications, il est préférable d'avoir recours aux piles à combustible. Alimentés en hydrogène, ces générateurs modernes produisent d l'électricité à partir de la simple réaction avec l'oxygène de l'air.

L'Islande n'a pas de pétrole, mais elle a de l'eau

Le 24 avril 2003, à Reykjavik, une station-service appartenant à la société Royal Dutch Shell s'est équipée d'une pompe à hydrogène. 
Photo : econologie.org
Celle-ci fournit du carburant à trois autobus expérimentaux qui sillonnent la capitale islandaise. Cette initiative privée et publique vise à ce qu'à terme, les Islandais puissent faire le plein d'hydrogène comme d'autres font le plein de super.
Photo : newenergy.is

En effet, le gouvernement islandais espère pouvoir rapidement exporter sa technologie comme il l'a fait pour la géothermie. De plus, il pense devenir un producteur important d'hydrogène dans quelques dizaines d'années et se voit comme "le Koweït écologique du nord". Et puisqu'une dizaine de villes en Europe essaient actuellement des bus à hydrogéne, cet espoir pourrait bien prendre forme.

L'évolution de l'hydrogène en Islande

Les événements de ces dernières années risquent de faire perdre ses illusions au professeur Àrnason. Officiellement, le programme national pour l’hydrogène reste inchangé et l’Islande continue d’être vue de manière très positive par les médias pour ses projets énergétiques. Mais les seuls résultats tangibles sont trois bus fonctionnant à l’hydrogène qui errent dans les rues de Reykjavik depuis 2003 et sont alimentés par une seule station d’électrolyse. Aucun élargissement du parc ne semble au programme, malgré les promesses, et il n’y a pas non plus de voitures ou de bateaux à hydrogène. Plus grave, aucune structure de recherche n’a été construite et aucune industrie de l’hydrogène ne voit le jour. En réalité, la production d’hydrogène de l’Islande est en déclin. Le pays produisait une grande quantité d’hydrogène par électrolyse, qui était mélangé à de l’azote atmosphérique pour produire un engrais ammoniaqué. Mais l’usine d’engrais a fermé en 2004. En conséquence, la production d’hydrogène a chuté pour atteindre des niveaux presque négligeables en 2006 - juste assez pour faire fonctionner trois bus, les présages solitaires du présumé nouveau futur à l’hydrogène de l’Islande.

Cela fait plusieurs années que le gouvernement islandais s'est engagé dans une politique volontariste de remplacement des sources d'énergie fossiles, notamment par la géothermie et le développement du moteur à hydrogène. L'ouverture d'une station-service est donc la première étape d’un programme qui vise à faire de l’Islande un modèle de transition énergétique.
ECTOS est une expérimentation grandeur nature de la filière hydrogène, de la production à la distribution. Dans la pratique, Shell a mis à disposition l'une de ses stations
service. Une unité de production d'hydrogène conçue par la société Norsk Hydro y a été implantée : l'hydrogène y sera fabriqué à partir d'eau par électrolyse. Pendant les deux premières années d'exploitation, elle permettra à trois autobus Daimler-Chryler équipés d'un moteur à hydrogène de remplir leurs réservoirs.
Si l'expérience ECTOS se révèle satisfaisante, le gouvernement islandais envisage d'étendre rapidement les infrastructures et les équipements automobiles afin de passer du tout pétrole au tout hydrogène. 

                                         Extrait d'un texte de Yaroslav Pigenet

Le temps de l'auto électrique


C'était l'époque où il devenait assez évident que le "tout fossile" en matière de transport – et à d'autres usages – aurait une fin. A plus ou moins longue échéance, les ressources s'épuiseraient et la menace du changement climatique commencerait à être prise au sérieux.

La première alternative développée a été la voiture électrique – en version "pure" ou en version hybride –, dotée de batteries rechargeables. Beaucoup de recherches ont été – et sont toujours – menées dans cette voie et ont amené des progrès significatifs. Diverses flottes de véhicules sortis de cette filière circulent aujourd'hui. Particulièrement appropriée pour la lutte contre la pollution en milieu urbain, cette génération de la voiture électrique à 100% se heurte cependant aux limites de son autonomie et à la lourdeur des opérations de recharge. Une large préférence est donc donnée aux véhicules hybrides, certes intéressants à bien des égards, mais qui ne peuvent que diminuer – et non supprimer – la dépendance aux combustibles pétroliers.

Virage vers les PaC

Par rapport aux accumulateurs rechargeables, la pile à combustible (PaC) s'est dès lors renforcée comme une alternative résolument séduisante. Le principe, connu depuis des lustres, est presque trop beau pour être vrai. De l'hydrogène, combiné à l'oxygène de l'air ambiant, produit du courant capable d'alimenter le moteur d'un véhicule. En lieu et place des gaz d'échappement des moteurs à combustion interne, le résidu est de l'eau et un peu de chaleur… Taux d'émission théorique en CO2 et autres polluants nuisibles à l'environnement et à la santé : zéro. Ces piles cumulent deux autres avantages appréciables : haut rendement énergétique et absence de nuisance sonore.


L'hydrogène entre en scène

La problématique des piles à combustible a ainsi commencé à embrasser une approche inédite et renouvelée de l'ensemble de l'équation énergétique du monde contemporain. Un nouveau concept global a surgi : celui de l'économie de l'hydrogène. A partir de 2002, les responsables de l'Union en ont fait un véritable cheval de bataille d'une politique européenne de l'énergie durable.
Face au lancinant problème climatique qui taraude aujourd'hui la société humaine, sa mise en valeur massive permettrait de faire chuter de façon drastique les émissions de CO2 .
Mais l'hydrogène n'en reste pas moins une ressource paradoxale. Il n'existe nulle part sur Terre à l'état isolé. Il faut donc d'abord le produire, moyennant le recours à d'autres sources énergétiques primaires. Deux procédés pour ce faire sont déjà accessibles : on peut, d'une part, extraire l'hydrogène des ressources fossiles, tout en capturant et séquestrant les émissions de CO2 ; d'autre part, il peut aussi être obtenu en procédant à l'électrolyse de l'eau.
Une fois produit, l'hydrogène peut ensuite être stocké et transporté. Ces opérations, dont la faisabilité est déjà établie, exigent de nombreuses adaptations.

Depuis 1999, des bus à hydrogène circulent dans la ville de Reykjavik en ne relâchant dans l’atmosphère que de la vapeur d’eau. La période d’expérimentation, comprenant également la construction de station de stockage et de distribution, est arrivée à son terme à fin 2005. Ensuite, les entreprises de transports publics de l’île vont petit à petit remplacer leur parc de véhicules par des autocars et des bus fonctionnant à l’hydrogène.


Bientôt, la phase de test pour les voitures particulières va débuter.

Si l’hydrogène ne génère pas de polluants après utilisation, il nécessite par contre une énergie considérable pour sa fabrication. En effet, il faut plus de pétrole pour produire de l’hydrogène destiné à une voiture propre qu’il n’en faudrait pour faire rouler cette même voiture. Le problème se trouve donc simplement déplacé. C’est là qu’intervient l’atout principal de l’Islande: les énergies renouvelables. Les experts considèrent que le pays n’exploite que le 1% de ses capacités géothermiques et moins de 10% de ses possibilités hydroélectriques. Il a donc toutes les cartes en main pour créer des usines de production d’hydrogène capables non seulement d’assurer les besoins indigènes, mais aussi de fournir des quantités industrielles à l’exportation .

Extrait d'un article de : delaplanete.org

 

En 2009, le loueur Hertz propose trois véhicules équipés à l'hydrogène.

                                                             Photo : rtl.fr

Malheureusement, il n'existe, en Islande que deux pompes situées à Reykjavík, ce qui réduit les déplacements.

Le prix est prohibitif : 17€ pour 100 kilomètres !!!

Un navire, le Elding, devrait pouvoir naviguer grâce à l'hydrogène, mais faute de puissance, il s'est remis au gas-oil...

                                                Photo : rtl.fr  
 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 18:47

Avant de partir.

 
Les français peuvent venir en Islande, en tant que touriste et pour une durée maximale de 3 mois, munis simplement d'une carte d'identité.




Par ailleurs aucun vaccin n'est demandé.



La meilleure saison est de mi-juin à mi-septembre et plus particulièrement en juillet et août. 
 


A l'arrivée
.


Les personnes de plus de 25 ans sont autorisées a importer, sans acquitter des droits de douane : 1 litre d'alcool ou 6 litres de bière étrangère ou 8 litres de bière nationale.



Les plus de 16 ans : 200 cigarettes ou 250 g de tabac.



L'équipement pour la pêche à la ligne, bottes incluses doit être désinfecté par un vétérinaire avant l'entrée en Islande, sinon, ce sera réalisé (à vos frais) à l'arrivée.

 

 

Devises.



L'unité monétaire islandaise est la couronne "Króna". (ISK)


Au 1er octobre 2005, sa valeur était de 73.61 ISK = 1 € ou 100 ISK = 1.36 €.
Au 15 avril 2009, sa valeur était de 170 ISK = 1 € ou 100 ISK = 0.59 €.
Au 8 juin 2009, sa valeur était de 175 ISK = 1 € ou 100 ISK = 0.57 €.

Cette devise ne se trouve pas ailleurs qu’en Islande, on peut se la procurer à l’aéroport à un taux très avantageux. Toutes les banques ont un bureau de change et sont en général ouvertes du lundi au vendredi de 9h15 à 16h. Les chèques de voyage sont acceptés presque partout en Islande.

 Restrictions douanières.

Interdiction d'importer des animaux domestiques sauf autorisation spéciale.


Il est interdit d’importer plus de 3 Kg de nourriture par personne et en aucun cas : viande, abats, œufs, produits laitiers, fruits et légumes, poissons.



Les médicaments en dehors de ceux à usage personnel sont également prohibés.

 

Heures d'Ouverture.

Les heures de bureaux sont généralement de 9.00 /17.00 du lundi au vendredi, les banques de 9.15 /16.00 du lundi au vendredi quant aux bureaux de poste, en règle générale, de 8.30/16.30 du lundi au vendredi.

 


Paiement.

Il n'y a pas de limitation à la somme de devises qu'il est permis d'entrer en Islande. L'unité monétaire est la couronne (krona). Les chèques de voyages sont acceptés presque partout. La carte de crédit EUROCARD/Mastercard et VISA sont largement utilisées dans le pays.

Les autres cartes de crédit peuvent être utilisées dans quelques lieux. A noter que les cartes de crédit ne peuvent pas être utilisées dans les magasins de spiritueux. Tout peut être réglé par CB, même les plus petites sommes. Payer en liquide vous catalogue tout de suite comme étranger.
Attention à la commission bancaire de votre agence !!!

 

Achats.



Les spécialités sont les lainages (chandails, cardigans..), de la laine a tricoter, des peaux et fourrures, les objets en céramique faits main, les bijoux en argent et les produits de la mer, le tout à un prix ….islandais.



En général, les magasins sont ouverts du Lundi au vendredi de 9-18 h et le Samedi de 10-13/14/15/16 h. Quelques supermarchés sont ouverts jusqu'à 23 h 7 jours/7 : Bonus, d'autres 24h/24 : 10/11 par exemple)

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 18:35

De tous temps, les Trolls et les Elfes ont fait partie du quotidien des islandais.

Même au XXI° siècle, les croyances islandaises sont enchevêtrées dans les légendes.


Les Islandais expliquent ainsi la création des fameuses formations rocheuses de Reynisdrangar à Vík : Deux trolls auraient entrepris de tirer un trois-mâts sur le rivage, mais la lumière du petit matin les a surpris, les changeant en pierre.


 

"Un jour, Dieu tout-puissant vint trouver Adam et Eve. Ils lui firent bel accueil et lui montrèrent tout ce qu’ils possédaient dans leur maison. Ils lui montrèrent également leurs enfants, qui lui parurent tout à fait prometteurs. Il demanda à Eve s’ils n’avaient pas d’autres enfants que ceux qu’elle lui avait montrés. Elle dit que non. Mais il se trouve qu’Eve avait honte de les faire voir à Dieu, car elle n’avait pas eu le temps de les laver : aussi les avait-elle cachés. Dieu le savait, et dit :

« Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Et donc, ces enfants furent invisibles aux hommes, ils habitèrent les monts et les hauteurs, les trous et les pierres. De là viennent les elfes, mais les hommes viennent des enfants qu’Eve montra à Dieu. Les humains ne peuvent jamais voir les elfes, à moins que ceux-ci le veuillent, car eux, ils peuvent voir les hommes et se laisser voir d’eux."
                             (Extrait de "Contes populaires d'Islande")


Elfes, Trolls et autres créatures mythiques peuplent toujours le paysage culturel islandais, et parfois même le paysage tout court !
En effet, il n'est pas rare de voir une route détournée simplement parce que son sillage est suspecté d'empiéter sur un lieu occupé par un petit être appartenant au "huldufólk" (le peuple caché).

De même, on trouve dans toute l'Islande de petits monticules de pierres destinés aux elfes, ou encore des maisons miniatures disposées aux bords des routes.


Beaucoup de lieux sont ainsi associés à des légendes, mais dans un décor aussi sublime et envoûtant que celui de l'Islande on ne peut qu'y croire...

Dans la mythologie nordique, le troll est un monstre humanoïde. En français, le mot a dérivé en drôle en conservant l’essentiel du sens (le comique, la bêtise ou la méchanceté).
Le mot provient du nordique troll désignant les sorcières et autres créatures surnaturelle.

 







La preuve qu’il en existe encore, j’ai réussi à le prendre en photo !!

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:53

Le parc automobile islandais est majoritairement composé de 4 X 4, plus gros les uns que les autres.

Si en France, ce véhicule n’a rien à y faire, ici, il est indispensable.

Hormis sur la route N°1 circulaire asphaltée  partiellement et dans les villes, la circulation se fait sur des pistes soit recouvertes de terre, soit empierrées.

Ces pistes sont sujettes à des déformations et sont poussiéreuses ou boueuses suivant le temps.
Heureusement que l’on peut laver gratuitement les voitures dans les stations services !!!!

Les routes signalées par la lette F, y compris la route 35 dite Kjöllur qui traverse l’Islande du nord et sud et la Kaldidalur (550), ne sont accessibles que par des véhicules tout-terrains.

Les véhicules de tourisme ne pouvant franchir les nombreux gués, plus ou moins profonds, les 4 X 4 s’imposent.

Les Islandais adorent leur véhicule et dépensent des fortunes pour les équiper : GPS, treuil super puissant, blindage de chassis.

Le vendredi et le samedi soir, commence le "runtur" à 23h.

Les jeunes, font le tour de la ville à bord de leur monstrueux 4 X 4 pour les faire admirer (et surtout "chasser la gazelle", mais là est un autre chapitre que je n’écrirai pas !!!).

 


En 2005, notre compagnon de route était un « petit » 4 X 4 KIA, adapté pour 3 personnes avec bagages.


Nous nous sentions bien petits lorsque nous croisions les "monstres" islandais, mais il nous a permis de franchir tous les gués, en toute sécurité, sans nous mouiller les pieds et il nous a souvent servi de "salle de restaurant", lorsque le vent soufflait fort.

4 x 4 islandais ancien modèle...


En avril 2009, nous avions loué une Jeep Cherokee, gourmande en essence (plus de 14L aux 100 kilomètres...).

En juin 2009, c'est un Jimny rouge qui nous a baladé dans les fjords de l'ouest. 

                  
Suite à "la crise" de 2008, nombre de 4 X 4 sont à vendre. 

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 17:49

Jusqu’au IX° siècle, l’actuelle Scandinavie parlait le "norrois" ou "nordique commun", rameau nordique de la famille des langues germaniques, elles-mêmes issues du vaste ensemble indo-européen.

Tandis que la branche linguistique continentale se modifiait au cours des siècles, la structure et le vocabulaire de l’islandais restait figés, de sorte que si les vikings revenaient, ils seraient compris de tous les Islandais. Cette particularité permet

aux Islandais de lire leurs Sagas "dans le texte".

Au Moyen-Âge, l’usage de l’alphabet latin, en remplacement de l’écriture runique, favorisa l’essor de la littérature.

Son alphabet comporte 32 lettres dont deux lettres particulières héritées de l’alphabet runique : le Þ/þ ( remplacé par th ) qui se prononce comme le th en anglais dans thing, et le Ð/ð (souvent transcrit par d ) qui se prononce comme le th anglais

dans them.

Le renouveau du nationalisme au XIX° siècle préserva la langue et l’exalta comme symbole de la lutte pour l’indépendance.

A notre époque, la langue fait l’objet de soins attentifs destinés à la prémunir de toute détérioration.

Le purisme linguistique s’incarne dans sa détermination opiniâtre à museler l’introduction de termes étrangers.

Si les néologismes sont indispensables, par exemple dans le domaine technologique, ils sont alors islandisés et constitués à partir de racines islandaises.

Un avion à réaction est dénommé þóta, "bourdon".

Le téléphone est devenu  "sími"  d’après l’expression talsími : fil pour parler .

L’ordinateur a été baptisé “ tölva “  : la sorcière qui compte, à partir du mot tal : le chiffre et völva : prophétesse.

Les téléphones portables ont été transposés par “ friðþjófur " : voleur de paix.
Banki est certainement l’un des rares termes étrangers qui ne soit pas islandisés.

On a inventé “ bjúgaldin “ : fruit courbe, pour la banane, mais c'est “ banani  “ qui s'est imposé.

Voyeur a été traduit , avec humour, par “ gluggagægir " du nom d’un des treize lutins de Noël, qui a pour coutume d’épier les islandais par les fenêtres.

 
De même , une savante commission s’est penchée sur le métro et a trouvé : “nedanjar-darlest “ soit : le train qui va sous terre, mais c’est bien compliqué pour un mot qui sert très rarement en Islande, on se contente donc de : “ jörðlest “ : terre-train.

Le dictionnaire islandais comporte 80 000 mots alors que la commission chargée des néologismes en a répertorié 600 000.

 

Inutile d’apprendre l’islandais, tout le monde, ou presque, parle anglais. Il parait même qu’1/3 du vocabulaire anglais dérive de l’islandais !!!

Les noms toponymiques sont des noms composés à partir de noms communs, qui décrivent ce que l’on voit, par exemple :

Reykjavík , formé à partir de : Reyk : fumée, fumerolle et vík : baie : “ la baie des fumées ”.
Hveravellir : Hver : bouillant, à : rivière, vellir : vallée : “ la vallée de la rivière bouillante ”.

Vatnajökull : vatn : lac, jökull : glacier : “ le glacier des eaux “.
Mývatn : : moucherons, vatn : lac : “ le lac aux moucherons “ ( le bien nommé !!! ).
Landmannalaugar : land : le pays, manna : les hommes, laugar : chaud : “ le bain chaud des hommes du pays.
Gullfoss : Gull : or, foss : chute, cascade : “ la chute d’or “.

Et le plus “ exotique “ des noms islandais : Kirkjubæjarklaustur : Kirkju : église, bær : ferme, klaustur : couvent : " église-ferme-couvent ".

 

 

Partager cet article
Repost0