
MINKY WHALE – BALEINE DE MINKE
C'est cette espèce de baleine que nous devions voir lors de notre "sortie baleine" de Husavík.
Nous avons vu, au loin, une baleine, nous avons fait confiance à la guide qui nous a annoncé qu'il s'agissait d'une baleine de Minke.
Le petit rorqual boréal est un petit cétacé appelé baleine de Minke depuis le début du XX° siècle.
Jusque dans les années 1930, personne ne s’occupait de ce petit rorqual, beaucoup trop petit pour être chassé.
La chasse au rorqual bleu et au rorqual commun, deux grands cétacés, était beaucoup plus rentable.
Dès que cette population se raréfia, l’industrie baleinière se tourna vers le petit rorqual. En 1949, la Norvège en captura au moins 4000 dans l’Atlantique Nord.
Lorsqu'en 1982, la commission baleinière internationale imposa son moratoire, le petit rorqual était l’espèce la plus chassée dans l’Atlantique Nord, en Antarctique et dans le Pacifique
Nord (Japon).
Ces mammifères sont des cétacés appartenant au sous-ordre Mysticeti et à la famille des Balaenopteridae.
Ils sont dotés de fanons et de sillons ventraux pour se nourrir.
Les plus petites baleines à fanons peuvent atteindre dix mètres (les femelles étant en général plus grosses que les mâles) pour un poids de dix tonnes.
Photo : futura.com
On trouve le petit rorqual des mers tropicales aux mers polaires.
Il reste en plongée de deux à dix minutes jusqu’à un maximum de vingt minutes pour trouver sa nourriture qui varie selon les régions.
Dans l’hémisphère sud, elle est principalement composée de krill (petites crevettes) tandis que dans l’hémisphère nord, elle comporte également des petits poissons
(capelans, sardines, anguilles de sable …).
Il vit principalement en solitaire, mais on le trouve quelquefois en paire ou en group .
Le petit rorqual migre entre sa zone de nourrissage dans les mers polaires et sa zone d’hivernage dans les mers plus chaudes où il donne naissance à ses petits.
Les migrations varient d’année en année et son comportement reproductif et social reste mystérieux hormis le fait que les populations sont séparées par sexe et par
âge.
La période de gestation est de dix mois et la période d’allaitement de six mois.
La baleine atteint sa maturité sexuelle vers six-huit ans et peut vivre jusqu’à quarante-cinquante ans, si elle ne fait pas partie des dix pour cent qui meurent chaque année.
La population de petit rorqual a été estimée à quatre vingt mille dans l’Atlantique nord-est et à
quatre vingt treize mille dans l’Atlantique nord. Il n’existe aucune estimation pour l’hémisphère sud.
Photo : baleine-northsailing.is
En dépit du moratoire, le petit rorqual continue d’être chassé par trois pays qui profitent des failles dans la convention internationale pour la réglementation pour la chasse à
la baleine.
La Norvège chasse dans l’Atlantique nord-est, la mer de Barents et la mer du nord en vertu de son objection au moratoire et fixe elle même ses quotas.
L’Islande chasse également dans l’Atlantique nord sous prétextes « d’un programme de chasse scientifique ».
Le Japon massacre les petits rorquals à des fins de « recherche scientifique » dans le
sanctuaire baleinier de l’Antarctique et du Pacifique nord-ouest.

Actualité baleinière 2007
L'Institut de recherches marines avait, en juin 2007, proposé que, pour la campagne 2007-2008, que la chasse commerciale à la baleine porte sur 400 baleines de Minke et entre 150 et 200 rorquals
communs. Le Ministre des Pêcheries, en août 2007, a "enterré" cette suggestion, faute de débouches suffisants pour la viande de baleine. Déjà, pour la saison 2006-2007, 9 captures de rorquals
communs avaient été prévues, mais 7 seulement réalisées, faute de rentabilité.
Ramené au port de Hvalfjördur (qui signifie le fjord des baleines), le cétacé a ensuite été dépecé en plein
air, car la seule usine de traitement encore existante et construite durant la seconde guerre mondiale n'était plus en état.
Photo : futura-sciences
La viande a été entreposée dans les congélateurs d'une usine locale de traitement du poisson, où elle a été bientôt rejointe par celle provenant de six autres rorquals communs et de sept baleines
de Minke.
La plus grande partie s'y trouve toujours, invendue. Car l'Islandais refuse désormais de consommer cette viande. Et alors que les Japonais représentaient le principal acheteur potentiel pour ce produit, leur ambassadeur en Islande déclarait qu'il n'était plus intéressé et mettait fin aux tractations en cours en raison des surplus de viande de baleine déjà entreposés dans son pays.
Info : Futura sciences du 28 août 2007
Actualité baleinière 2009
Seuls 1,1% des Islandais assurent manger de la viande de
baleine au moins une fois par semaine, alors que 82,4% des 16-24 ans n’en mangent jamais (sondage Gallup réalisé en Islande en 2006).
Selon des chiffres publiés par le Ministre des Pêches au Parlement islandais le 9 février 2009 : chaque rorqual commun tué dans le cadre de la chasse « scientifique » de 2003 à 2007 a coûté deux
millions de couronnes islandaises aux contribuables islandais ; Le coût total sur quatre ans a été de 400 millions ISK (2,7 millions d’euros) ; Sur ce total, 180 millions ISK (1,2 millions €) ont
été accordés en subventions aux baleiniers, soit 0,9 millions ISK (630.000 euros) par baleine morte.
La saison de la chasse à la baleine s'est ouverte le 26 mai, sur fond de critiques des associations écologistes à l'encontre de la forte hausse des quotas cette
année.
L'Islande avait repris la chasse à la baleine en 2006 après 16 ans de moratoire.
Photo : Greenpeace
Le quota de prise de cétacés a été porté cette année à 100 baleines de Minke et 150 rorquals, contre 40 baleines de Minke et 9 rorquals l'an passé, en dépit
d'appels internationaux contre l'extension de la chasse.
Sept pays, dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne avaient protesté en vain en février contre la décision d'accroître les quotas, une décision prise par le gouvernement
démissionnaire du précédent Premier ministre Geir Haarde et confirmée par l'actuelle coalition de gauche au pouvoir.
Le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), une ONG britannique, a appelé l'Islande à annuler la saison.
Greenpeace a de son côté demandé au gouvernement islandais de revenir sur la décision du précédent
gouvernement.
Photo : AFP
Les premières baleines sont habituellement tuées dans une baie voisine de Reykjavik, la pêche étant interdite près du port pour que les touristes puissent continuer à les observer durant la
saison, qui dure généralement jusqu'à fin septembre.
La moitié de la viande sera vendue localement, tandis que l'autre moitié sera commercialisée au Japon. La chasse au rorqual devrait elle débuter plus tard.
L'Islande, en proie à une grave crise économique liée à son secteur financier, est le seul pays avec la Norvège à pratiquer la chasse commerciale à la baleine. Le Japon, plus hypocrite,
la pratique officiellement à des fins scientifiques, même s'il commercialise la viande.
Sources : AFP 25 mai 2009
Novembre 2009
L'Islande a réalisé cette année sa plus importante campagne baleinière depuis des années, avec la prise de 80
baleines de Minke et 125 rorquals communs, sur un quota fixé à 100 baleines de Minke et 150 rorquals communs.
Des quotas non atteints, non pas à cause du manque de baleines dans les eaux islandaises, mais plutôt en raison de la faiblesse du marché, tant national qu'à l'exportation.
Peut-être est-ce dû au fait que cette viande est polluée par du mercure et des métaux lourds, car les baleines sont en bout de la chaîne alimentaire et concentrent ces polluants tout au long de
leur cycle de vie ...
Suite à la mévente de la viande de baleine, en Islande les stocks congelés sont phénoménaux (1500
tonnes, de l'aveu même de Kristjan Loftsson, patron de la compagnie baleinière crée en 1948, Hvalur), stocks rendus possibles par l'électricité à
très bas prix et les milliers de m2 d'entrepôts frigorifiques disponibles en raison de la diminution des quotas de pêche (nulle part au monde on ne pourrait mettre en œuvre une telle logistique
de stockage/congélation).
Photo :
goodplanet.info
En 2009, un facteur nouveau a cependant apporté un regain d'intérêt pour la consommation de viande de baleine en Islande : son prix ... Tout simplement inférieur de moitié aux autres viandes
(mouton, bœuf), et cela dans le contexte de très grave crise économique que traverse le pays.
Une question essentielle que l'on est en droit de se poser : ces baleines sont-elles en voie de disparition ou bien au contraire en voie de prolifération dans les eaux islandaises ?